Venant de l’inuktitut, Katimavik signifie un lieu de rencontre, un refuge où les pas se croisent et où les cœurs s’unissent. Plus qu’un simple espace physique, il incarne l’esprit de la communauté, un pilier de la vie inuite. Inspiré par cette valeur d’unité, le programme jeunesse de volontariat Katimavik a été créé en 1977 avec pour mission de rapprocher les deux solitudes du Canada. Durant plusieurs mois et à travers trois provinces différentes, des jeunes Canadien·nes francophones et anglophones vivaient, travaillaient et servaient ensemble, cultivant la compréhension, le respect et l’appréciation mutuelle.
Aujourd'hui, nous rassemblons un groupe diversifié de jeunes qui reflète la mosaïque dynamique des identités canadiennes. Nous avons à cœur de créer des liens entre les jeunes adultes de tous horizons — y compris les Autochtones, les personnes de diverses origines ethniques, sociales, socio-économiques, politiques et religieuses. Notre objectif est de lutter contre la haine, de célébrer la diversité (incluant la diversité d’opinions) et de promouvoir un dialogue plus empathique et profond.
Depuis 1977, plus de 40 000 jeunes à travers le Canada ont participé à nos programmes. Katimavik a façonné des générations d’impact. Aujourd’hui, nous sommes fiers de mettre en lumière nos réalisations et d’explorer comment l’art peut rapprocher les gens et inspirer le changement. Nous espérons encourager les générations actuelles et futures à remettre en question l’intolérance, à se découvrir mutuellement et à se connecter avec leur pays par le service communautaire.
Jacques Hébert
(1923–2007)
Jacques Hébert est né à Montréal et a étudié à l’Université Saint Dunstan de Charlottetown. Avant d’entrer en politique, il a exercé le métier de journaliste et dirigé deux maisons d’édition. Visionnaire et fervent défenseur du changement, Hébert a fondé Katimavik dans les années 1977, persuadé que la jeunesse pouvait transformer le monde. Son objectif était d’offrir aux jeunes les compétences et les savoirs nécessaires pour bâtir un pays plus uni et fort.
En 1978, il a été nommé Officier de l’Ordre du Canada et, en 1983, il est devenu sénateur, poste qu’il a occupé pendant 15 ans. Hébert est resté étroitement engagé avec Katimavik, assumant la présidence et menant une grève de la faim de 21 jours en 1986, perdant 27 livres, pour protester contre les tentatives du gouvernement de démanteler le programme. Son engagement a assuré la continuité de Katimavik et de sa mission de soutenir les jeunes.
Reconnu pour son talent de conteur, son humour et sa capacité à établir des liens avec les gens, Hébert a laissé un héritage qui continue d'inspirer l'engagement envers la jeunesse.
Barney Danson
(1921–2011)
Barney Danson est originaire de Toronto, s'est engagé dans les Forces armées canadiennes à l'adolescence, atteignant le grade de lieutenant et participant à la bataille de Normandie en 1944, où il a été blessé. Après son retour, il a fondé la Danson Corporation, une entreprise prospère dans le domaine des plastiques. Élu à la Chambre des communes en 1968 pour la circonscription de York North à Toronto, il a été nommé ministre d’État aux Affaires urbaines en 1974, puis ministre de la Défense nationale en 1976 sous Pierre Elliott Trudeau.
Danson a consacré une grande partie de sa vie à servir la communauté en siégeant à de nombreux conseils d’administration, notamment à l’Institut national canadien pour les aveugles, au Musée canadien de la guerre, au Ballet Opera House Corporation et au Conseil canadien pour le commerce autochtone.
1970s
GENÈSE ET DÉVELOPPEMENT
En 1977, Katimavik a vu le jour dans le but de rapprocher ce que l’on appelait à l’époque les deux solitudes du Canada — les communautés francophones et anglophones. Grâce à son programme phare, aujourd’hui connu sous le nom d’Expérience Nationale, Katimavik a offert aux jeunes l’opportunité d’apprendre sur leur pays tout en explorant leur identité. Les participant·es partageaient leur quotidien en vivant, travaillant et s’engageant ensemble dans des projets bénévoles à travers différentes régions. Pendant neuf mois, ils·elles se sont intégré·es à trois communautés distinctes, passant des zones rurales aux milieux urbains. Ces expériences, allant de travaux manuels au soutien des aînés, ont ancré en eux un engagement durable envers le service communautaire et une croissance personnelle.
Il y a 46 ans, je n’avais aucune idée que postuler à un programme appelé Katimavik, annoncé dans notre journal local, aurait un tel impact sur ma vie. À 18 ans, incertaine de mon avenir, j’ai quitté la Colombie-Britannique pour me rendre au Québec avec Katimavik. [...] Ce fut mon introduction à ce que signifie être Canadienne. Rencontrer des jeunes de partout m’a appris notre culture, notre histoire, notre diversité et notre unité. Nous avons acquis des compétences comme la construction, les fouilles archéologiques, la peinture et l’assistance à l’enseignement. [...] Ces tâches nous ont appris le travail d’équipe, la coopération, la compréhension et l’acceptation.
Des décennies plus tard, ma famille Katimavik se réunit toutes les quelques années pour célébrer. Je me sens bénie d’avoir vécu cette expérience. Dix ans après le programme, j’ai épousé mon meilleur ami, un autre participant Franco-Ontarien installé à Montréal. Nous nous sommes mariés en Colombie-Britannique et avons traversé le Canada en voiture pour nous installer à Laval, au Québec. Nous avons élevé trois enfants bilingues qui partagent notre amour du Canada. Nous leur avons très tôt fait découvrir NOTRE Canada, d’un océan à l’autre, en leur enseignant que tout le Canada leur appartient, et pas seulement une province.
Sans Katimavik, je n’aurais pas eu le courage, le désir ou l’opportunité de créer la vie que je mène aujourd’hui.
Quel impact Katimavik a-t-il eu sur ma vie ?
Absolument tout.
Cathy Storey — participante en 1978
1980s
EXPANSION ET L'OPTION MILITAIRE
Dans les années 1980, les travaux communautaires de Katimavik demandaient principalement des compétences manuelles, axées sur des projets de construction et de main-d’œuvre dans les communautés rurales. Les participant·es ont aidé à bâtir des infrastructures, soutenir l’agriculture et contribuer à des initiatives essentielles pour les économies locales. Avec l’expansion du programme, les célèbres vans Katimavik sont devenues des symboles de l’esprit communautaire, transportant les jeunes aux quatre coins du pays, illustrant la liberté et la mobilité au cœur de l’Expérience Nationale. Pendant cette décennie, Katimavik a également introduit une option militaire, offrant aux jeunes la possibilité de passer trois mois sur des bases de l’armée ou de la marine. Là, ils·elles ont appris des compétences essentielles comme les premiers soins, la cartographie, le leadership, ainsi que des techniques militaires telles que les exercices et le maniement d’armes. Cette option a permis aux jeunes Canadien·nes de se dépasser, de relever des défis et de vivre des aventures dans un environnement structuré et sécuritaire. Ces expériences ont favorisé la croissance personnelle et communautaire, renforcé le sens des responsabilités et la résilience, contribuant à un programme de développement global.
Katimavik a changé ma vie, m’ouvrant au bénévolat et au volontariat. Depuis mon expérience en 1984, je me suis engagée à redonner, en travaillant avec des réfugiés à Vancouver et en faisant du bénévolat dans diverses organisations. En 2007, avec mon mari Greg, nous avons fondé Project Somos, une initiative au Guatemala pour soutenir les enfants autochtones mayas. À travers ce projet, nous avons construit 14 bâtiments éco-durables, développé une ferme biologique et mis en place des programmes éducatifs. Aujourd’hui, Project Somos emploie 14 Guatémaltèques et a accueilli près de 600 bénévoles du monde entier.
Heather Alicia Knox — participante en 1984
1990s
RELANCE ET RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
En 1994, Katimavik a connu une véritable renaissance grâce au renouvellement de son budget, attirant soixante-six participant·es de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick dans des projets répartis dans six communautés. Cette période a marqué une croissance significative, avec plus de 1000 participant·es chaque année dans 90 communautés.
En 1999, Katimavik a obtenu une reconnaissance internationale en participant à la conférence IANYS à El Paso, soulignant son engagement envers le développement des jeunes à l’échelle mondiale. L’organisation a également lancé ses premiers événements Rencontrez votre député, incitant les jeunes Canadien·nes à interagir directement avec leurs dirigeant·es politiques, renforçant ainsi les liens entre la jeunesse et la responsabilité civique.
Participer à Katimavik en 1997 a vraiment eu un impact énorme sur ma vie. Ça m’a donné le temps de ralentir, d’explorer, de grandir et de réfléchir. Voyager à travers trois régions du Canada m’a ouvert les yeux sur l’incroyable diversité de ce pays. J’ai rencontré des gens de tous horizons, chacun avec des perspectives et des expériences uniques. Ce voyage m’a non seulement permis de mieux comprendre l’immensité et la richesse culturelle du Canada, mais aussi d’en apprendre beaucoup sur moi-même. C’était une expérience inoubliable qui a vraiment façonné la personne que je suis aujourd’hui.
Karine Fontaine — participante en 1997-1998
2000s
CADRES ÉDUCATIFS EN ÉVOLUTION
Les années 2000 ont marqué un tournant décisif dans l’approche éducative de Katimavik, qui a adapté ses programmes aux besoins émergents des participant·es.
En 2008, l’organisation a adopté un modèle d’apprentissage axé sur les compétences, en mettant l’accent sur l’engagement civique, l’employabilité, l’autodétermination et la vérité et la réconciliation*. Cette nouvelle approche a remplacé les anciens piliers basés sur la Culture, le Leadership, la Santé et les Langues, offrant ainsi une expérience éducative plus structurée et plus marquante. Ce programme avait pour objectif d’équiper les jeunes de compétences pratiques et de connaissances utiles, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, assurant ainsi que Katimavik demeure adapté aux défis d’un monde en perpétuelle évolution.
Durant cette période, Katimavik a également lancé le programme Eco-Stage, centré sur la durabilité environnementale, une dimension devenue cruciale pour l’avenir de l’organisation.
J’ai participé à Katimavik en 2006-2007, et cela a transformé ma vie. À travers le bénévolat à temps plein, la collaboration et la vie avec d’autres participants, Katimavik m’a fait découvrir de nouvelles expériences et m’a permis de développer un amour profond pour le Canada. Le programme m’a offert de nombreuses occasions d’apprendre — sur moi-même, sur les autres et sur la vie. J’ai appris l’anglais, développé de solides compétences interpersonnelles et compris l’importance de l’engagement communautaire. Katimavik m’a surtout montré que les plus grandes leçons viennent de la communauté et des échanges avec les autres. Aujourd’hui, je fais du bénévolat, je suis bilingue, acteur de changement, et j’aborde chaque opportunité avec enthousiasme.
Michel Poirier — participant en 2006-2007
*À PROPOS DE LA VÉRITÉ ET DE LA RÉCONCILIATION
La vérité et la réconciliation au Canada visent à reconnaître et à réparer les injustices subies par les peuples autochtones en raison de la colonisation, notamment les effets dévastateurs des pensionnats. En 2016, le rapport final de la Commission de vérité et la réconciliation (CVR) a formulé 94 appels à l’action, servant de guide pour les Canadien.nes et tous les secteurs de la société. Il demande à tous de comprendre comment les actions du passé influencent notre présent et comment nos gestes actuels peuvent promouvoir la dignité, l’équité, la justice et l’inclusion. La réconciliation commence par un dialogue qui conduit à des actions concrètes.
2010s
ENGAGEMENT ENVERS LA VÉRITÉ ET LA RECONCILIATION
Dans les années 2010, Katimavik a renforcé son engagement envers la vérité et la réconciliation, tout en s’ouvrant davantage à une diversité croissante.
En 2019, Katimavik a adopté une promesse de 50 ans pour manifester son engagement envers la vérité et la réconciliation dans tous ses programmes. Cet engagement se manifeste notamment dans l’Expérience Nationale, un programme de 22 semaines, où chaque vendredi est dédié à l’apprentissage de l’histoire et des cultures autochtones. Les activités éducatives sont guidées par le Conseil consultatif sur l’engagement et l’apprentissage autochtones de Katimavik.
Katimavik continue de recruter activement des jeunes issu·es des communautés autochtones, avec pour objectif de créer des espaces inclusifs où les voix diverses sont entendues et valorisées. Ces initiatives reflètent la volonté de Katimavik de favoriser la compréhension, le respect et le changement sociétal durable.
L’un des aspects les plus mémorables de mon expérience a été le temps passé avec les peuples Anishinaabe et Mi’kmaq, qui nous ont généreusement accueillis sur leurs terres. [...] En tant que personne non autochtone, j’ai réfléchi à mon rôle et à mes responsabilités dans le processus de réconciliation au Canada. Quelques années plus tard, en travaillant pour une organisation de développement international soutenant des communautés autochtones à l’étranger, j’ai ressenti le besoin d’aborder ces mêmes enjeux ici, au Canada.
Stephany Dupont — participante en 2018
2020s
FUTURPARFAIT ET REFONTE DE LA MARQUE
En 2020, Katimavik a lancé le programme FuturParfait, une nouvelle initiative destinée à fournir aux jeunes adultes de 18 à 30 ans leur première expérience professionnelle dans différentes villes canadiennes. Ce programme vise à aider les jeunes adultes à acquérir des compétences cruciales, à découvrir de nouveaux environnements et à contribuer positivement à leurs communautés. Tout en introduisant ce nouveau programme, Katimavik a continué à renforcer son programme phare, l’Expérience Nationale, en mettant l’accent sur l’engagement communautaire, le développement personnel et la promotion de valeurs altruistes.
En 2024, Katimavik a entrepris une refonte de sa marque pour refléter sa vision en évolution, notamment à l’ère numérique. Un nouveau logo a été dévoilé, alliant les couleurs et formes emblématiques de l’héritage de Katimavik à un design moderne et dynamique. Cette refonte témoigne de l’engagement de l’organisation à rester pertinente et à inspirer une nouvelle génération de créateurs de changement. Elle honore également son riche héritage de développement communautaire et d’autonomisation des jeunes adultes.
J’ai choisi de participer à l’Expérience Nationale à un moment difficile de mon parcours scolaire, lorsque je me sentais perdue et incertaine de ma vie. Ce programme m’a offert le temps, les outils et les opportunités de me redécouvrir. J’ai tissé des amitiés durables avec des personnes de tout le pays et j’ai contribué de manière significative à plusieurs communautés.
Lors de ma première rotation à Campbell River, en Colombie-Britannique, j’ai eu le privilège de faire du bénévolat dans deux institutions remarquables : La galerie d’art de Campbell River et Le Musée de Campbell River. Pendant ma deuxième rotation à Halifax, en Nouvelle-Écosse, j’ai eu l’occasion gratifiante de cuisiner quotidiennement pour l’association communautaire Out of the Cold.
Cette expérience m’a appris à transformer mes pensées en actions. Le volet leadership du programme m’a permis de reconnaître mon potentiel et de renforcer ma confiance en moi. À mon retour, j’ai poursuivi mon développement professionnel en participant à FuturParfait à Québec, où j’ai occupé le poste de coordinatrice logistique et transport pour une organisation à but non lucratif. De retour à Montréal, j’ai pu mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises en continuant ainsi à bâtir et à renforcer ma communauté tout en poursuivant mes objectifs personnels.
Juliet Gill — participante en 2024
Rejoignez le mouvement et participez à créer un meilleur avenir avec Katimavik.
Remplissez le formulaire disponible sur notre site web, et ensemble, rendons nos communautés plus fortes.
On vous recontacte très bientôt !
Venant de l’inuktitut, Katimavik signifie un lieu de rencontre, un refuge où les pas se croisent et où les cœurs s’unissent. Plus qu’un simple espace physique, il incarne l’esprit de la communauté, un pilier de la vie inuite. Inspiré par cette valeur d’unité, le programme jeunesse de volontariat Katimavik a été créé en 1977 avec pour mission de rapprocher les deux solitudes du Canada. Durant plusieurs mois et à travers trois provinces différentes, des jeunes Canadien·nes francophones et anglophones vivaient, travaillaient et servaient ensemble, cultivant la compréhension, le respect et l’appréciation mutuelle.
Aujourd'hui, nous rassemblons un groupe diversifié de jeunes qui reflète la mosaïque dynamique des identités canadiennes. Nous avons à cœur de créer des liens entre les jeunes adultes de tous horizons — y compris les Autochtones, les personnes de diverses origines ethniques, sociales, socio-économiques, politiques et religieuses. Notre objectif est de lutter contre la haine, de célébrer la diversité (incluant la diversité d’opinions) et de promouvoir un dialogue plus empathique et profond.
Depuis 1977, plus de 40 000 jeunes à travers le Canada ont participé à nos programmes. Katimavik a façonné des générations d’impact. Aujourd’hui, nous sommes fiers de mettre en lumière nos réalisations et d’explorer comment l’art peut rapprocher les gens et inspirer le changement. Nous espérons encourager les générations actuelles et futures à remettre en question l’intolérance, à se découvrir mutuellement et à se connecter avec leur pays par le service communautaire.
Jacques Hébert
(1923–2007)
Jacques Hébert est né à Montréal et a étudié à l’Université Saint Dunstan de Charlottetown. Avant d’entrer en politique, il a exercé le métier de journaliste et dirigé deux maisons d’édition. Visionnaire et fervent défenseur du changement, Hébert a fondé Katimavik dans les années 1977, persuadé que la jeunesse pouvait transformer le monde. Son objectif était d’offrir aux jeunes les compétences et les savoirs nécessaires pour bâtir un pays plus uni et fort.
En 1978, il a été nommé Officier de l’Ordre du Canada et, en 1983, il est devenu sénateur, poste qu’il a occupé pendant 15 ans. Hébert est resté étroitement engagé avec Katimavik, assumant la présidence et menant une grève de la faim de 21 jours en 1986, perdant 27 livres, pour protester contre les tentatives du gouvernement de démanteler le programme. Son engagement a assuré la continuité de Katimavik et de sa mission de soutenir les jeunes.
Reconnu pour son talent de conteur, son humour et sa capacité à établir des liens avec les gens, Hébert a laissé un héritage qui continue d'inspirer l'engagement envers la jeunesse.
Barney Danson
(1921–2011)
Barney Danson est originaire de Toronto, s'est engagé dans les Forces armées canadiennes à l'adolescence, atteignant le grade de lieutenant et participant à la bataille de Normandie en 1944, où il a été blessé. Après son retour, il a fondé la Danson Corporation, une entreprise prospère dans le domaine des plastiques. Élu à la Chambre des communes en 1968 pour la circonscription de York North à Toronto, il a été nommé ministre d’État aux Affaires urbaines en 1974, puis ministre de la Défense nationale en 1976 sous Pierre Elliott Trudeau.
Danson a consacré une grande partie de sa vie à servir la communauté en siégeant à de nombreux conseils d’administration, notamment à l’Institut national canadien pour les aveugles, au Musée canadien de la guerre, au Ballet Opera House Corporation et au Conseil canadien pour le commerce autochtone.
GENÈSE ET DÉVELOPPEMENT
En 1977, Katimavik a vu le jour dans le but de rapprocher ce que l’on appelait à l’époque les deux solitudes du Canada — les communautés francophones et anglophones. Grâce à son programme phare, aujourd’hui connu sous le nom d’Expérience Nationale, Katimavik a offert aux jeunes l’opportunité d’apprendre sur leur pays tout en explorant leur identité. Les participant·es partageaient leur quotidien en vivant, travaillant et s’engageant ensemble dans des projets bénévoles à travers différentes régions. Pendant neuf mois, ils·elles se sont intégré·es à trois communautés distinctes, passant des zones rurales aux milieux urbains. Ces expériences, allant de travaux manuels au soutien des aînés, ont ancré en eux un engagement durable envers le service communautaire et une croissance personnelle.
Il y a 46 ans, je n’avais aucune idée que postuler à un programme appelé Katimavik, annoncé dans notre journal local, aurait un tel impact sur ma vie. À 18 ans, incertaine de mon avenir, j’ai quitté la Colombie-Britannique pour me rendre au Québec avec Katimavik. [...] Ce fut mon introduction à ce que signifie être Canadienne. Rencontrer des jeunes de partout m’a appris notre culture, notre histoire, notre diversité et notre unité. Nous avons acquis des compétences comme la construction, les fouilles archéologiques, la peinture et l’assistance à l’enseignement. [...] Ces tâches nous ont appris le travail d’équipe, la coopération, la compréhension et l’acceptation.
Des décennies plus tard, ma famille Katimavik se réunit toutes les quelques années pour célébrer. Je me sens bénie d’avoir vécu cette expérience. Dix ans après le programme, j’ai épousé mon meilleur ami, un autre participant Franco-Ontarien installé à Montréal. Nous nous sommes mariés en Colombie-Britannique et avons traversé le Canada en voiture pour nous installer à Laval, au Québec. Nous avons élevé trois enfants bilingues qui partagent notre amour du Canada. Nous leur avons très tôt fait découvrir NOTRE Canada, d’un océan à l’autre, en leur enseignant que tout le Canada leur appartient, et pas seulement une province.
Sans Katimavik, je n’aurais pas eu le courage, le désir ou l’opportunité de créer la vie que je mène aujourd’hui.
Quel impact Katimavik a-t-il eu sur ma vie ?
Absolument tout.
Cathy Storey — participante en 1978
EXPANSION
ET L'OPTION MILITAIRE
Dans les années 1980, les travaux communautaires de Katimavik demandaient principalement des compétences manuelles, axées sur des projets de construction et de main-d’œuvre dans les communautés rurales. Les participant·es ont aidé à bâtir des infrastructures, soutenir l’agriculture et contribuer à des initiatives essentielles pour les économies locales. Avec l’expansion du programme, les célèbres vans Katimavik sont devenues des symboles de l’esprit communautaire, transportant les jeunes aux quatre coins du pays, illustrant la liberté et la mobilité au cœur de l’Expérience Nationale. Pendant cette décennie, Katimavik a également introduit une option militaire, offrant aux jeunes la possibilité de passer trois mois sur des bases de l’armée ou de la marine. Là, ils·elles ont appris des compétences essentielles comme les premiers soins, la cartographie, le leadership, ainsi que des techniques militaires telles que les exercices et le maniement d’armes. Cette option a permis aux jeunes Canadien·nes de se dépasser, de relever des défis et de vivre des aventures dans un environnement structuré et sécuritaire. Ces expériences ont favorisé la croissance personnelle et communautaire, renforcé le sens des responsabilités et la résilience, contribuant à un programme de développement global.
Katimavik a changé ma vie, m’ouvrant au bénévolat et au volontariat. Depuis mon expérience en 1984, je me suis engagée à redonner, en travaillant avec des réfugiés à Vancouver et en faisant du bénévolat dans diverses organisations. En 2007, avec mon mari Greg, nous avons fondé Project Somos, une initiative au Guatemala pour soutenir les enfants autochtones mayas. À travers ce projet, nous avons construit 14 bâtiments éco-durables, développé une ferme biologique et mis en place des programmes éducatifs. Aujourd’hui, Project Somos emploie 14 Guatémaltèques et a accueilli près de 600 bénévoles du monde entier.
Heather Alicia Knox — participante en 1984
RELANCE ET RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
En 1994, Katimavik a connu une véritable renaissance grâce au renouvellement de son budget, attirant soixante-six participant·es de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick dans des projets répartis dans six communautés. Cette période a marqué une croissance significative, avec plus de 1000 participant·es chaque année dans 90 communautés.
En 1999, Katimavik a obtenu une reconnaissance internationale en participant à la conférence IANYS à El Paso, soulignant son engagement envers le développement des jeunes à l’échelle mondiale. L’organisation a également lancé ses premiers événements Rencontrez votre député, incitant les jeunes Canadien·nes à interagir directement avec leurs dirigeant·es politiques, renforçant ainsi les liens entre la jeunesse et la responsabilité civique.
Participer à Katimavik en 1997 a vraiment eu un impact énorme sur ma vie. Ça m’a donné le temps de ralentir, d’explorer, de grandir et de réfléchir. Voyager à travers trois régions du Canada m’a ouvert les yeux sur l’incroyable diversité de ce pays. J’ai rencontré des gens de tous horizons, chacun avec des perspectives et des expériences uniques. Ce voyage m’a non seulement permis de mieux comprendre l’immensité et la richesse culturelle du Canada, mais aussi d’en apprendre beaucoup sur moi-même. C’était une expérience inoubliable qui a vraiment façonné la personne que je suis aujourd’hui.
Karine Fontaine — participante en 1997-1998
CADRES ÉDUCATIFS
EN ÉVOLUTION
Les années 2000 ont marqué un tournant décisif dans l’approche éducative de Katimavik, qui a adapté ses programmes aux besoins émergents des participant·es.
En 2008, l’organisation a adopté un modèle d’apprentissage axé sur les compétences, en mettant l’accent sur l’engagement civique, l’employabilité, l’autodétermination et la vérité et la réconciliation*. Cette nouvelle approche a remplacé les anciens piliers basés sur la Culture, le Leadership, la Santé et les Langues, offrant ainsi une expérience éducative plus structurée et plus marquante. Ce programme avait pour objectif d’équiper les jeunes de compétences pratiques et de connaissances utiles, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, assurant ainsi que Katimavik demeure adapté aux défis d’un monde en perpétuelle évolution.
Durant cette période, Katimavik a également lancé le programme Eco-Stage, centré sur la durabilité environnementale, une dimension devenue cruciale pour l’avenir de l’organisation.
J’ai participé à Katimavik en 2006-2007, et cela a transformé ma vie. À travers le bénévolat à temps plein, la collaboration et la vie avec d’autres participants, Katimavik m’a fait découvrir de nouvelles expériences et m’a permis de développer un amour profond pour le Canada. Le programme m’a offert de nombreuses occasions d’apprendre — sur moi-même, sur les autres et sur la vie. J’ai appris l’anglais, développé de solides compétences interpersonnelles et compris l’importance de l’engagement communautaire. Katimavik m’a surtout montré que les plus grandes leçons viennent de la communauté et des échanges avec les autres. Aujourd’hui, je fais du bénévolat, je suis bilingue, acteur de changement, et j’aborde chaque opportunité avec enthousiasme.
Michel Poirier — participant en 2006-2007
*À PROPOS DE LA VÉRITÉ ET DE LA RÉCONCILIATION
La vérité et la réconciliation au Canada visent à reconnaître et à réparer les injustices subies par les peuples autochtones en raison de la colonisation, notamment les effets dévastateurs des pensionnats. En 2016, le rapport final de la Commission de vérité et la réconciliation (CVR) a formulé 94 appels à l’action, servant de guide pour les Canadien.nes et tous les secteurs de la société. Il demande à tous de comprendre comment les actions du passé influencent notre présent et comment nos gestes actuels peuvent promouvoir la dignité, l’équité, la justice et l’inclusion. La réconciliation commence par un dialogue qui conduit à des actions concrètes.
ENGAGEMENT ENVERS LA VÉRITÉ ET LA RECONCILIATION
Dans les années 2010, Katimavik a renforcé son engagement envers la vérité et la réconciliation, tout en s’ouvrant davantage à une diversité croissante.
En 2019, Katimavik a adopté une promesse de 50 ans pour manifester son engagement envers la vérité et la réconciliation dans tous ses programmes. Cet engagement se manifeste notamment dans l’Expérience Nationale, un programme de 22 semaines, où chaque vendredi est dédié à l’apprentissage de l’histoire et des cultures autochtones. Les activités éducatives sont guidées par le Conseil consultatif sur l’engagement et l’apprentissage autochtones de Katimavik.
Katimavik continue de recruter activement des jeunes issu·es des communautés autochtones, avec pour objectif de créer des espaces inclusifs où les voix diverses sont entendues et valorisées. Ces initiatives reflètent la volonté de Katimavik de favoriser la compréhension, le respect et le changement sociétal durable.
L’un des aspects les plus mémorables de mon expérience a été le temps passé avec les peuples Anishinaabe et Mi’kmaq, qui nous ont généreusement accueillis sur leurs terres. [...] En tant que personne non autochtone, j’ai réfléchi à mon rôle et à mes responsabilités dans le processus de réconciliation au Canada. Quelques années plus tard, en travaillant pour une organisation de développement international soutenant des communautés autochtones à l’étranger, j’ai ressenti le besoin d’aborder ces mêmes enjeux ici, au Canada.
Stephany Dupont — participante en 2018
FUTURPARFAIT
ET REFONTE DE LA MARQUE
En 2020, Katimavik a lancé le programme FuturParfait, une nouvelle initiative destinée à fournir aux jeunes adultes de 18 à 30 ans leur première expérience professionnelle dans différentes villes canadiennes. Ce programme vise à aider les jeunes adultes à acquérir des compétences cruciales, à découvrir de nouveaux environnements et à contribuer positivement à leurs communautés. Tout en introduisant ce nouveau programme, Katimavik a continué à renforcer son programme phare, l’Expérience Nationale, en mettant l’accent sur l’engagement communautaire, le développement personnel et la promotion de valeurs altruistes.
En 2024, Katimavik a entrepris une refonte de sa marque pour refléter sa vision en évolution, notamment à l’ère numérique. Un nouveau logo a été dévoilé, alliant les couleurs et formes emblématiques de l’héritage de Katimavik à un design moderne et dynamique. Cette refonte témoigne de l’engagement de l’organisation à rester pertinente et à inspirer une nouvelle génération de créateurs de changement. Elle honore également son riche héritage de développement communautaire et d’autonomisation des jeunes adultes.
J’ai choisi de participer à l’Expérience Nationale à un moment difficile de mon parcours scolaire, lorsque je me sentais perdue et incertaine de ma vie. Ce programme m’a offert le temps, les outils et les opportunités de me redécouvrir. J’ai tissé des amitiés durables avec des personnes de tout le pays et j’ai contribué de manière significative à plusieurs communautés.
Lors de ma première rotation à Campbell River, en Colombie-Britannique, j’ai eu le privilège de faire du bénévolat dans deux institutions remarquables : La galerie d’art de Campbell River et Le Musée de Campbell River. Pendant ma deuxième rotation à Halifax, en Nouvelle-Écosse, j’ai eu l’occasion gratifiante de cuisiner quotidiennement pour l’association communautaire Out of the Cold.
Cette expérience m’a appris à transformer mes pensées en actions. Le volet leadership du programme m’a permis de reconnaître mon potentiel et de renforcer ma confiance en moi. À mon retour, j’ai poursuivi mon développement professionnel en participant à FuturParfait à Québec, où j’ai occupé le poste de coordinatrice logistique et transport pour une organisation à but non lucratif. De retour à Montréal, j’ai pu mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises en continuant ainsi à bâtir et à renforcer ma communauté tout en poursuivant mes objectifs personnels.
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